Australia here I am
Ça fait bizarre de me retrouver ici. C’est un endroit qui n’a jamais été sur ma bucket list, mais comme mon frère s’est expatrié ici et que son contrat touchait à sa fin, c’était l’occasion ou jamais d’y aller et se faire sa propre opinion. Car oui, je l’avoue, mes aprioris n’étaient pas hyper positifs concernant ce pays.
J’ai expérimenté un des pires vols de ma vie avec la compagnie low cost Scoot Airlines. 8h de vol, pas d’écran, des hôtesses qui hurlent tout le long et un bol de riz en guise de repas. Après avoir volé avec Singapour Airlines, le contraste était frappant.
Après deux ans, je peux enfin serrer mon frère dans mes bras. A quelques cheveux près, il n’a pas changé. Maintenant que la transition est acceptée, je peux me permettre la blague :D. Je retrouve également Léa, sa chérie et Tim, un ami de longue date.
Pas le temps de défaire le sac, qu’il est déjà temps de mettre le cap sur notre première destination, Darwin où nous attend notre 4x4 pour notre roadtrip. Petit test du matériel de camping dans le sous-sol de l’immeuble, ça semble tenir debout.
Un chouilla encombrés, on débarque à l’aéroport de Melbourne avec notre tente, nos sacs de couchage, casseroles, poêles et sans le moindre sou pour certain. Le karma, Tim le karma...
Welcome to Northern Territory
Un long chemin nous attend pour atteindre le fameux rocher de Uluru. 1963 kilomètres, pour être exacte :)
Heureusement, la route passe par des endroits magiques et très différents des uns des autres.
Première nuit et premier réveil au petit matin par une bonne rincée tropicale. On est au moins assurés de l’étanchéité de la tente.
On part ensuite pour le Litchfield National Park où l’on profite des magnifiques cascades pour faire plouf. On se croirait au paradis, l’eau est tellement exquise. Vous savez quand c’est ni trop chaud, ni trop froid. Tu sors la tête de l’eau et tu en prends plein la vue entre la cascade, la végétation environnante, juste le bruit de l’eau qui tombe. Une première journée déjà très réussie.
Katherine, sa chaleur étouffante et ses animaux nocturnes
On arrive dans notre deuxième camping à Katherine où les températures avoisinent les 40 degrés le jour et 32 la nuit. Il a bien fallu essorer le t-shirt après avoir gonflé les matelas. Un petit chibre et au dodo.
Si seulement… un animal nocturne (on a jamais su ce que c’était et c’est très bien ainsi) nous maintiendra réveillés une grande partie de la nuit. Jamais entendu un cri pareil, tout sauf berçant, plutôt agaçant, pas comme le bruit des cigales en Provence. Un mélange entre une baleine, un éléphant et un perroquet. Ah l’Australie et ses petite bêtes.
Let's go hiking et PLOUF le téléphone
Je ne sais pas si c’est à cause de la mauvaise nuit, mais le lendemain a été assez épique, la lumière n’était pas allumé à tous les étages. En bons Suisses, on part faire une randonnée pour rejoindre les Edith Falls, en tongs et sans eau. Le ranger a bien secoué la tête en nous voyant crapahuter là-bas autour. On lui a pas précisé d’où on venait, si jamais. ;)
Superbe cascade encore une fois, tellement magique que mon téléphone a voulu lui aussi faire son plongeon dedans. La scène était tellement lente que j’ai eu le temps d’imaginer mon voyage sans natel. J’ai pas réussi à bouger le moindre orteil, heureusement Léa a été plus réactive que moi et a pu récupérer mon téléphone….INTACT. O miracle.
Daly Waters, les cow boys sont de sortie
Prochain arrêt : Daly Waters. Comment décrire cet endroit ? Village de 100 habitants, perdu au milieu de nulle part, célèbre pour son pub qui est digne d’un plateau de tournage de Far West, 3-4 filles sur Tinder, tout de même selon Tim :D.
Mais surtout, on a débarqué lors des championnats régionaux de Rodéo. SENSATIONNEL ! Les cow boys sont de sortie et l’ambiance est juste géniale. Il aurait fallu encore un petit concert de danse country pour clôturer le tout avec Billy Ray Cyrus, c’est pas trop demandé, si ?
On passera la prochaine nuit à côté d’une station de service avec des énoooormes trucks et un ciel scintillant de milles étoiles, cette fois avec juste une vache comme amie de camping. Et pour clôturer cette journée comme une Chabu le ferait, j’ai failli arracher un élément central de la tente. Il est temps d’aller se coucher, je crois…
En route pour Alice Springs
Le lendemain, il va falloir rouler, rouler, et rouler… 900 km séparent Birdum et Alice Springs. Heureusement, l’ambiance est joviale entre les tests de culture générale, les « qui suis-je » et la qualité des DJS présents dans ce véhicule. Et ça fait clic, clic, pan, pan, pan !!! Vous connaissez pas ? Tant mieux pour vos oreilles.
Un petit stop aux Devils Marbles, un lieu sacré pour la culture aborigène et également pour les six milliards de mouche présentes sur place certainement. On aime les couleurs ocres, la vue à 360 degrés sur le désert et avaler les mouches les unes après les autres. Alice Springs n’est plus qu’à 4h de voiture désormais, on approche gentiment mais sûrement du but final.
Meerenie Loop - les pilots de rallye sont de sortie
Le 4x4 risque aujourd’hui de nous être utile. On quitte la ville d’Alice Springs pour emprunter la voie de Meerenie Loop. Accrochez-vous ça retourne un peu l’estomac. Il y a pas intérêt à crever là-bas au milieu. Aucun réseau, aucun kangourou, on n’aurait plus que nos yeux pour pleurer.
Kings Canyon rando et nouvelle casquette
Bienvenue au Kings Canyon. Comme à de nombreux endroits en Australie, l’accueil se fait en musique et tout ça avec un coucher de soleil en arrière plan. On enfile des vraies chaussures cette fois, suffisamment d’eau pour tenir une matinée et c’est parti pour le Kings Canyon. Un vrai coup de cœur pour cet endroit. Un mini grand canyon, le vide tout de même impressionnant, les couleurs, la vue, tout tout nous séduit.
Difficile de ne pas s’arrêter toutes les deux minutes pour faire des photos. Qui dit coup de cœur, dit nouvelle casquette ! Et pas n’importe laquelle, avec décapsuleur intégré s’il vous plaît :) Il a bien fallu remplacer ma casquette d’amour oubliée dans le train au Sri Lanka.
Uluru…AYERS ROCK
It’s the final countdown. Après plus de 2000 km, Uluru, Ayers Rock.. nous y voilà. On sort le grand jeu pour fêter ceci, champagne, robes pour ces dames et polo pour ces Messieurs. Séance photo à thème (oui à la longue les photos standard m’ennuient fortement :D), au coucher du soleil, que demander de plus.
Uluru est grand, majestueux et on sent une atmosphère spéciale lorsqu’on s’y approche. Apparemment, il y a quelques années, on pouvait y monter au sommet, ça me semble irréel et peu approprié, une bonne chose qu’ils ont interdit ceci maintenant.
Uluru, c’est aussi au lever du soleil, debout jeunes moussaillons car il va y avoir du peuple cette fois-ci. Encore une fois, un moment hors du temps, une bonne manière de clôturer cette semaine de fou.
Le mot de la fin ? De toute façon, on vient pas d’ici et on repart bientôt. Tim, tu me corrigeras si nécessaire.