Voyager seule - premières impressions
Mon premier mois de voyageuse solo vient tout juste de s’écouler et en bonne économiste, il est temps de faire un bilan. Le but est d’exprimer mon ressenti à plusieurs moments de mon voyage et à la fin de faire un bilan des bilans, vous me suivez ? C’est parti :D
Même si en réalité ce n’est pas mon premier voyage solo, c’est la première fois que je pars aussi loin toute seule et surtout pour une durée indéterminée.
Pour commencer, je pense qu’il est important de mentionner que le voyage, solo ou pas solo, c’est un peu comme la vie de tous les jours. Il y a des hauts mais aussi des bas. Les réseaux sociaux reflètent très souvent une vie de rêve, des rencontres enrichissantes, des paysages époustouflants, des fêtes sur la plage, des sauts en parachute, et j’en passe.
Je vous rassure, ce n’est pas le cas. Je visite des endroits sublimes, vis des expériences folles mais je rencontre aussi beaucoup de gens superficiels dont certains m’auront bien gâchée des moments.
Par exemple, j’ai passé des heures (réellement, si on cumule le tout), à photographier une influenceuse (que je n’ai même pas ajoutée sur les réseaux tellement elle m’a pompée l’air) et rien de ce que je faisais ne lui convenait. Ma petite vengeance ? La nana a débarqué en pleine forêt tropicale en petite robe blanche (pour que ça ressorte mieux sur les photos) et s’est retrouvée les chevilles pleines de sangsues. Que j’ai ri intérieurement.
Bon, c’est le problème primaire des réseaux sociaux, ça renvoie une image complètement faussée du quotidien et donne l’impression à autrui d’avoir une vie pourrie. Voilà pourquoi j’ai arrêté Instagram pendant plus d’une année et parfois, je me demande pourquoi j’ai recommencé, mais je m’égare là, ce n’est pas le sujet ;-).
Pourquoi j'ai décidé de partir en solo ?
Premièrement, pour vivre une expérience différente. Après avoir expérimenté les vacances avec papa & maman, le chouchou, les copines, il est temps de découvrir une nouvelle facette du voyage.
Même si j’apprécie ces moments avec mes proches, il y’a tout de même des compromis à faire. Voyager seule, c’est être 100% maître de ses décisions, faire ce qui te botte quoi :)
Tu aimes un endroit, restes-y autant que tu veux! Tu veux fuir des gens imbus de leur personne ? Fais-le ! Tu veux retourner plonger à la barrière de corail ? Qu’est-ce que tu attends? Personne de ton auberge ne veut aller à un concert ? Va te déhancher et chanter comme si personne ne te connaissait (ce qui est le cas en soi haha).
Gagner en confiance, développer de nouvelles compétences
Ce voyage ne sera en tout cas pas sucré de mon CV. Parfois, j’ai l’impression d’apprendre tout autant que dans la vie professionnelle. Progresser en langues étrangères, planifier un itinéraire, s’occuper de la paperasse (merci le Covid), s’adapter aux imprévus, s’intégrer dans un groupe d’inconnus venant de tout horizon, gérer un budget...
Apprendre tous les jours sur la culture d’un pays ou encore donner de son temps en faisant du volontariat/bénévolat.
Eh oui, quand on voyage solo, on apprend à se connaître et à se développer (pourquoi cette expression n’existe pas en français ?! :D)
Apprécier la solitude, apprendre à se connaître
Il y a encore des progrès à faire de ce côté-là. La différence entre la solitude en Suisse et celle du voyage, c’est qu’en voyage tu sais quand ça commence mais pas vraiment quand ça se termine.
Je l’avoue, j’ai accepté 1-2 fois des verres, des virées avec des gens qui me convenaient pas forcément, par peur de la solitude. C’est pas forcément gage de passer un bon moment, croyez-moi et j’ai passé de meilleures soirée à lire un bon livre ou profiter d’un live music SEULE.
Je remarque que beaucoup de backpackers recherchent dans le voyage solo d’avoir les mêmes conditions que le voyage accompagné et c’est dommage, vraiment.
Dans la vie, on a réellement très peu d’occasion de profiter de la solitude. Le train train quotidien est rythmé de soupers, sorties à ski, soirée jeux, organisation d’enterrement de vie de jeune fille et j’en passe. Donc si je peux donner un conseil, profitez-en. Ceci s’applique aussi pour toi, madame Buser.
Les points noirs
Écran, écran, écran. Je crois que j’ai bientôt les yeux carrés. Pas forcément uniquement pour scroller les réseaux sociaux, mais pour l’organisation générale. Comment se rendre à ce endroit ? Que peut on voir dans cette ville ? Ça se dit comment ça en anglais ? Il faut un test pour transiter par les USA ?
Et ça me mène au deuxième point noir, l’organisation, ça prend du temps et c’est à toi de tout gérer. Parfois, j’aurais juste kiffé qu’on me dise, va là-bas, prends ce bus et visite ça et on t’offre un petit massage aussi en passant et le masseur sera suédois.
Trouver un sens, un objectif à son voyage
Enchainer les visites, les tours et autres excursions, c’est bien joli, mais bizarrement à la longue, ça peut devenir lassant (génération de blasée, que veux-tu…), et surtout très très fatiguant, au point de ne plus rien apprécier. J’ai beaucoup trop fait le premier mois de mon voyage à un tel point que j’ai renoncé à me rendre à 3-4 endroits prévus au programme tellement ce que j’étais out.
Ce qui est cool quand tu voyages à long terme, c’est les moments où tu te poses et que tu t’instaures une petite routine. Sport, écriture d’un blog/roman, lecture, recherche d’un volontariat. J’ai passé pratiquement deux semaines à Port Douglas dans le Queensland et ai beaucoup apprécié de ralentir le rythme.
Des belles rencontres aussi
Je me plaignais des rencontres éphémères mais évidemment, j’ai eu l’occasion d’échanger avec de très belles personnes. Depuis le début de mon voyage, j’ai rencontré des personnes de 52 pays différents.
Certains ont des parcours de vie atypiques, d’autres mènent des projets extraordinaires, certains fuient la misère de leur pays ou cherche un endroit pour selancer dans un tout nouveau domaine.
J’ai adoré refaire le monde assis sur un roof top ou sur la plage. Des discussions très enrichissantes.